Traduction de « Pedro Cazas » de Fotis Kontoglou

traduit du grec  et présenté par
René Bouchet
144 pp 10 €

Encore un texte sortant de l’ordinaire, encore un vieux livre grec
exhumé par les éditions Cambourakis : Pedro Cazas, de Fotis Kontoglou.
L’auteur, au début du siècle dernier, voyagea frénétiquement aux quatre
coins du monde, écrivit quelques livres, puis s’installa en Grèce pour se
consacrer avant tout à la peinture.
Pedro Cazas n’a pas d’équivalent dans son œuvre, ni dans la littérature
grecque de son temps. Un homme s’exile sur une île perdue au milieu de
l’océan, accompagné d’une brute mutique, un peu comme Robinson avec
Vendredi. Il coule des jours heureux là-bas avant que l’histoire ne glisse
insidieusement dans le fantastique, la violence et la folie.
Dans sa savante et très belle préface, le traducteur, René Bouchet,
nous munit d’un grand trousseau de clefs. Oui, certes, Kontoglou n’a pas
seulement puisé dans ses propres aventures, mais dans ses lectures : De Foe,
Poe, Verne, London, Stevenson, Melville… Pedro Cazas n’en est pas moins une
œuvre personnelle et d’une force inouïe, une sorte de coup de tonnerre. Ce
qui nous est dit là, sans grands discours, à travers actions et descriptions,
c’est le rêve du retour à la nature et le cauchemar que cela devient,
l’impossibilité d’échapper à l’Histoire, au Temps, à la Civilisation.

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